AFAPREDESA

AFAPREDESA nace como respuesta civil a la lamentable situación de los derechos humanos, la incapacidad de defensa de los desaparecidos y torturados y de nuestra angustia como padres, hijos, esposas o hermanos ante la consecuencia de la invasión cívico-militar del Sáhara Occidental por Marruecos.
AFAPREDESA se constituyó el 20 de Agosto de 1989 en los Campamentos de refugiados de Tinduf. Es una Organización No Gubernamental saharaui de defensa de los Derechos Humanos, así reconocida por las leyes saharauis.
Es miembro observador de la Comisión Africana de Derechos Humanos y miembro de la Coalizacion Internacional para la protección de todas las personas contra las desapareciones forzadas.
Participa en el Consejo de Derechos Humanos de la ONU en Ginebra. También actúa ante el Parlamento Europeo.
AFAPREDESA ha sido proscrita por el gobierno marroquí, pero aún así continúa ejerciendo su actividad dentro del territorio ocupado.

sábado, 25 de diciembre de 2021

Déclaration conjointe: 16e anniversaire de la disparition forcée des 15 sahraouis enlevés par le Maroc

 

Vérité, Justice, Réparation et Garanties de non-répétition


Aujourd'hui marque le 16e anniversaire de la disparition forcée de nos 15 enfants bien-aimés, qui ont été enlevés le 25 décembre 2005 après que les forces navales marocaines ont intercepté leur embarcation dans l'océan Atlantique en utilisant des tirs à balles réelles.

Après leur arrestation, les autorités marocaines d'occupation les ont transférés des villes occupées de Bojador et El-Aaiun au quartier général de la marine marocaine à Agadir, puis ils ont été transférés dans plusieurs centres de détention secrets, où ils subissent toujours la disparition forcée sans que l'État marocain ne les accuse formellement ou les traduisent devant la justice.

 


Dans sa recherche continue pour connaître le sort de ses enfants, le Comité des mères a été confronté au déni constant de l'État occupant marocain dans une tentative de dissimuler le crime d'enlèvement de 15 jeunes. Cependant, des déclarations contradictoires de responsables marocains ont révélé ces tentatives infructueuses de tromper et de cacher la vérité. En 2006, les familles ont été convoquées par le ministère public pour les informer que les autorités marocaines soupçonnaient que deux corps sortis de la mer pouvaient appartenir à deux membres du groupe. Après que les familles eurent demandé à l'Etat marocain de réaliser un test ADN par un organisme indépendant, l'Etat marocain s'est rétracté sur la déclaration du procureur. En effet, le ministre de la Justice, Mohamed Bouzoubaa, a dit aux familles d'oublier que le ministère public les avait convoquées. L’affaire a pris une dimension internationale lorsqu'elle a été présentée au Groupe des Nations Unies sur les disparitions forcées. Plus tard, les autorités marocaines ont ouvert une enquête sur les plaintes déposées par les familles. L'enquête étant superficielle, l'affaire a été rapidement classée sans tenir compte de ce que les familles avaient dit au sujet des preuves que leurs enfants étaient détenus au secret et sans aucune référence aux déclarations antérieures des autorités marocaines.

Après 16 ans de disparition forcée de nos enfants, l'Etat marocain continue d'ignorer nos souffrances en tant que familles affectées et refuse de libérer nos enfants, qui, selon des informations confirmées, sont toujours détenus dans une prison secrète au Maroc.

La souffrance des familles a également été aggravée par l'interdiction de nos activités par les autorités marocaines et notre privation de notre droit de manifester pour revendiquer notre droit légitime à connaître la vérité et à libérer nos proches. Face à notre souffrance continue en tant que mères et familles, nous, au sein du Comité des mères des 15 disparus sahraouis et de l'Association des familles de prisonniers et de disparus sahraouis, déclarons ce qui suit :

1. Notre ferme condamnation de l'enlèvement continu de nos enfants par l'Etat marocain et leur détention dans une prison secrète privée de tous leurs droits.

2. Notre condamnation du comportement continu de l'État marocain et de ses forces de sécurité à nier nos droits légitimes, en particulier notre droit de manifester et d'exiger la vérité, la justice, la réparation et  les garanties de non répétition.

3. Notre condamnation de la tentative continue de l'Etat marocain de nier notre droit à demander justice, en n'ouvrant pas une enquête sérieuse sur la disparition de nos enfants.

4. Notre dénonciation du silence de l'État espagnol et de sa non-intervention dans une affaire qui le concerne en tant que puissance administrante du territoire du Sahara occidental, y compris sa responsabilité d'assurer la protection du peuple sahraoui jusqu'à ce qu'il puisse exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance dans l'accomplissement des obligations de l'Espagne de décoloniser le territoire du Sahara Occidental.

5. Notre gratitude au Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées et involontaires, et nous l'exhortons à poursuivre ses efforts humanitaires pour connaître le sort de nos 15 enfants et celui de tous les autres sahraouis disparus.

6. Notre appel au Comité des Nations Unies pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées à intervenir auprès de l'État marocain et l’Etat espagnol afin de se conformer pleinement aux dispositions de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.

7. Notre appel aux organisations internationales à intensifier leurs efforts pour la libération de nos enfants kidnappés et de tous les sahraouis disparus.

8. Notre solidarité avec Sultana Sid Brahim Jaya et tous les membres de la famille Jaya dans leur combat pour la liberté et la dignité, et nous exigeons la fin de l'attaque barbare menée par l'Etat marocain et ses milices contre cette famille soumise au siège et aux agissements criminels depuis plus de 400 jours.

9. Notre solidarité avec tous les prisonniers politiques sahraouis, leurs familles et les familles des disparus, et tous les civils sahraouis victimes des violations quotidiennes de l'Etat marocain dans les territoires occupés.

10. Notre demande à l'Etat marocain de libérer tous les prisonniers politiques sahraouis et de révéler la vérité sur les sahraouis disparus.

11. Nous appelons la communauté internationale à protéger le peuple sahraoui dans les territoires occupés des violations commises par l'Etat marocain au quotidien, et nous demandons au Conseil de sécurité de mettre en place un mécanisme international indépendant et crédible pour surveiller et protéger les droits de l'homme. au Sahara occidental.

12. Notre appel au peuple sahraoui à intensifier sa lutte pour obtenir tous ses droits, en particulier son droit à l'indépendance et à l'autodétermination.

Chahid El Hafed Buyemaa et El Aaiun, le 25 décembre 2021

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