AFAPREDESA

AFAPREDESA nace como respuesta civil a la lamentable situación de los derechos humanos, la incapacidad de defensa de los desaparecidos y torturados y de nuestra angustia como padres, hijos, esposas o hermanos ante la consecuencia de la invasión cívico-militar del Sáhara Occidental por Marruecos.
AFAPREDESA se constituyó el 20 de Agosto de 1989 en los Campamentos de refugiados de Tinduf. Es una Organización No Gubernamental saharaui de defensa de los Derechos Humanos, así reconocida por las leyes saharauis.
Es miembro observador de la Comisión Africana de Derechos Humanos y miembro de la Coalizacion Internacional para la protección de todas las personas contra las desapareciones forzadas.
Participa en el Consejo de Derechos Humanos de la ONU en Ginebra. También actúa ante el Parlamento Europeo.
AFAPREDESA ha sido proscrita por el gobierno marroquí, pero aún así continúa ejerciendo su actividad dentro del territorio ocupado.

viernes, 22 de agosto de 2025

Lettre ouverte à Mme Rima HASSAN sur son soutien aux thèses coloniales du Makhzen

 

Lettre ouverte à  Mme Rima HASSAN  sur son soutien aux thèses coloniales du Makhzen

Par Abdeslam Aomar Lahsen

Président de l’Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis

AFAPREDESA



Madame Rima Hassan,

Aussi surprenant et grave que cela puisse paraître, la « militante et juriste en droit international » que vous êtes,  vient d’épouser, telles quelles, les thèses coloniales marocaines sur le Sahara occidental. En lisant le contenu de votre discours sur le « Sahara » divulgué sur les réseaux sociaux, j’aurais juré qu’il avait été dicté par un membre de la DST ou de la DGED marocaines, et non par la militante identifiée aux luttes anticoloniales, telle que vous êtes  connue dans le monde. C’est comme si un sioniste justifiait la conquête des terres palestiniennes au détriment des droits inaliénables du peuple palestinien.

La thèse du « différend entre le Maroc et l’Algérie », si chère au Makhzen, est reprise par vous dans une tentative de vider la question sahraouie de sa nature de décolonisation, inscrite en tant que telle par la Quatrième Commission de l’ONU depuis 1963. Une juriste aussi avisée et compétente que vous devrait être en mesure de discerner parfaitement la différence, en droit international, entre un litige ou un différend frontalier et un territoire, comme le sahraoui, dont le statut est distinct et séparé de celui des pays limitrophes. Par ailleurs, le statut distinct et séparé du Sahara occidental par rapport au Royaume du Maroc a été réaffirmé par toutes les sentences du Tribunal de Justice de l’Union européenne depuis 2015 à nos jours. Au Sahara occidental, il ne s’agit pas d’un conflit de délimitation de frontières, mais de la détermination des conséquences à tirer du statut du Sahara occidental en tant que territoire non autonome au sens de l’article 73 de la Charte des Nations unies.


 

Mme Rima Hassan,

Vous  nous sommez de ne pas comparer les questions palestinienne et sahraouie. Bien que cela puisse vous déplaire, les deux questions ont, bel et bien, des similitudes  frappantes:

·         Les deux territoires sont soumis une cruelle occupation par deux régimes animés par des prétentions expansionnistes. L’occupation de la Palestine est l’objet de multiples résolutions et avis juridiques. Celle des Sahara Occidental a  été condamnée   par l’Assemblée générale de l’ONU, dans sa résolution 34/37, exprimant sa « profonde préoccupation » face à la détérioration de la situation due à « la persistance et l’extension de l’occupation ». Cette résolution :

1.        Déplore profondément l’aggravation de la situation résultant de l’occupation persistante par le Maroc.

2.        Demande instamment au Maroc de participer à la dynamique de paix et de mettre fin à son occupation.

Les deux régimes nient l’existence des peuples autochtones et ne lésinent pas sur les moyens pour les éliminer, mettant en œuvre des politiques génocidaires sans précédent. Pour atteindre leurs objectifs respectifs, le Makhzen et le sionisme se sont alliés depuis longtemps et utilisent des méthodes similaires. Cette alliance criminelle se trouve aujourd’hui à son plein apogée, alors que le génocide contre le peuple palestinien est transmis en direct, et que le génocide contre le peuple sahraoui se poursuit en silence. Le génocide contre le peuple sahraoui est une vérité juridique irréfutable, prouvée par la première mission de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme qui a documenté les victimes des bombardements au Napalm et phosphore  blanc en 1976 ainsi que la sentence 1/2015 du juge Pablo Ruz de l’Audience Nationale d’Espagne, dictée le 9 avril 2015, dans le cadre de la Compétence Universelle.  Dans la dite sentence, il est avéré que : « Depuis novembre 1975, date de l'occupation du Sahara occidental par le Maroc – territoire qui était auparavant une colonie espagnole – et jusqu'en 1991, date du cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario, un groupe armé sahraoui, une attaque systématique et généralisée a été menée contre la population civile sahraouie par les forces militaires et policières marocaines : bombardements de camps de population civile, déplacements forcés de civils, assassinats, arrestations et disparitions de personnes, toutes d'origine sahraouie et précisément en raison de cette origine, dans le but de détruire totalement ou partiellement ce groupe de population et de s'emparer du territoire du Sahara occidental. Outre les arrestations, il y a eu des emprisonnements prolongés sans procès, certains durant de nombreuses années, et des actes de torture infligés à des personnes sahraouies par des fonctionnaires militaires et policiers marocains dans divers centres de détention officiels, situés aussi bien sur le territoire du Sahara occidental qu'au Maroc. Ces attaques, perpétrées contre la population sahraouie sur l'ensemble du territoire du Sahara occidental et menées par l'Armée et la Gendarmerie marocaines, auraient été impulsées par les hauts commandements de ces corps militaires et exécutées dans le but d'occuper le territoire du Sahara occidental et d'en prendre possession. »

 Par ailleurs, la déportation massive des populations sahraouies est reconnue  par les récentes arrêts du Tribunal de Justice de l’Union Européenne que estime que 75 % du peuple sahraoui a été déplacé et se trouve en dehors des territoires occupés suite l’agression militaire marocaine à partir de novembre 1975 (Point 127 des arrêts du TUEJ du 4 octobre 2024, pourcentage réaffirmé  dans le Point 156 du verdict rectifié le 15 janvier 2025).

 

Les colonies de peuplement est un autre point commun entre les deux situations mêmes si  celles des terres palestiniens ont fait couler, à juste raison beaucoup d’encre et ont été amplement condamnées  para la communauté internationale alors que celles des terres sahraouies a été délibérément occultées ou ignorées en dépit des proportions alarmantes de la présence des colons au Sahara Occidental.  Selon les données de la Commission Européenne environ 25% seulement de la population actuelle des territoires occupés est d’origine sahraouie (Point 128 des arrêts du TUEJ du 4 octobre 2024, pourcentage réaffirmé  dans le Point 157 du verdict rectifié le 15 janvier 2025).

 

·         Le deux peuples sont divisés par des murs qui négativement  impactent les communautés palestiniennes et sahraouis. Les deux murs reflètent des logiques coloniales similaires, visant à diviser des populations et à annexer des ressources ou des terres, tout en entravant l’autodétermination. Cependant leurs contextes, leurs échelles et leur visibilité internationale diffèrent, le mur en Palestine étant plus médiatisé et juridiquement contesté, tandis que le mur au Sahara occidental reste «oublié » malgré son impact dévastateur. Ce dernier est truffée de mines et pratiquement infranchissable pour les populations sahraouies depuis cinq décennies, empêchant totalement leur liberté de mouvement. Les familles sahraouies se trouvent séparées et divisées depuis 50 ans.

·         Les deux peuples ont un grand point commun : la Résistance. En effet, les peuples palestinien et sahraoui mènent depuis des décennies des luttes de résistance profondément enracinées dans leur quête pour le droit à l’autodétermination et la fin de l’occupation. En Palestine, la résistance prend multiple formes — de la résistance populaire et civile aux actions politiques et diplomatiques — face à une occupation israélienne prolongée, une expansion coloniale agressive et un génocide et blocus dévastateur, notamment dans la bande de Gaza. Au Sahara Occidental, le peuple sahraoui résiste à l’occupation marocaine depuis 1975, à travers une lutte diplomatique intense menée par le Front Polisario, reconnu par les Nations Unies comme représentant légitime, ainsi que par des mobilisations populaires pacifiques dans les territoires occupés, souvent réprimées avec violence. Bien que les contextes historiques et géopolitiques diffèrent, ces deux luttes partagent un même combat pour la justice, la dignité et la reconnaissance internationale de leur statut de territoires non autonomes dont le droit à l’autodétermination a été continuellement entravé par des puissances occupantes soutenues par des alliances régionales et internationales.

En guise de conclusion, bien que les dynamiques historiques, géopolitiques et culturelles spécifiques à chaque situation  nécessitent une analyse rigoureuse pour éviter les simplifications, les questions sahraouie et palestinienne présentent des similitudes en termes d'occupation, de déplacement, de résistance et de quête d'autodétermination communes voire identiques. 


Mme Rima Hassan

Vous reprenez,  mot à mot, la rhétorique de la marche pacifique. En fait, il s’agit de l’opération militaire marocaine, baptisée "Opération Oubou", qui fut lancée dès le 31 octobre 1975, précédant la Marche Verte qui débuta le 6 novembre. Cette initiative visait à créer un fait accompli sur le terrain avant le début de la marche.

Concrètement, environ 20 000 soldats de l'Armée royale marocaine pénétrèrent dans le territoire du Sahara Occidental à partir du nord-est. Leur avancée fut facilitée par le retrait stratégique et coordonné des troupes espagnoles de leurs postes avancés, notamment à Yderia, Hausa, Mahbes et plus tard Smara. Ce retrait, négocié en amont entre Madrid et Rabat dans le cadre des accords secrets qui ont conduit aux accords tripartites de Madrid, laissa un vide sécuritaire que les forces marocaines comblèrent immédiatement.

Cette période marqua le début des premières crédibles de violations massives des droits de l'homme dans le conflit. Des organisations internationales et des témoignages de Sahraouis ont depuis documenté de nombreux cas de disparitions forcées, de détentions arbitraires et d'exécutions extrajudiciaires visant spécifiquement la population civile sahraouie et les combattants du Front Polisario, qui s'opposait à la fois à l'occupation espagnole et à l'invasion marocaine.

La rhétorique officielle marocaine de l'époque, illustrée par les discours du roi Hassan II, jouait sur deux tableaux. D'un côté, il présentait la Marche Verte comme une initiative pacifique et spirituelle, enjoignant ses participants à "partager leur pain avec les Espagnols" s'ils les rencontraient. De l'autre, il adressait une menace voilée mais claire aux Sahraouis, laissant entendre que toute résistance serait traitée militairement, comme l'atteste la phrase : "...et si vous rencontrez d'autres [personnes], la vaillante armée [marocaine] s'en occupera."



Mme Rima Hassan,

Votre texte le plus polémique, est celui relatif à  l’Avis juridique de la CIJ puisse vous tenter de le vider de son essence aux profits d’interprétation visant  à le contourner et à contenter le Makhzen. Ainsi vous omettez  de rappeler que la résolution 3292 de l’Assemblée Générale de l’ONU avait conditionnée un tel Avis à la réaffirmation du principe d’autodétermination conformément à la Résolution 1514 du 14 décembre 1960. En effet, dans la partie diapositive de la résolution 3292, l’Assemblée Générale de l’ONU :

"Décide de demander à la Cour internationale de Justice, sans préjudice de l'application des principes énoncés dans la résolution 1514 (XV) de l'Assemblée générale, de rendre consultatif à une date rapprochée sur les questions suivantes : « I. Le Sahara occidental (Río de Oro et Sakiet El Hamra) était-il, au moment de sa colonisation par l'Espagne, un territoire n'appartenant à personne (terra nullius) ? »

Si la réponse à la première question est négative,

« II. Quels étaient les liens juridiques de ce territoire avec le Royaume du Maroc et l'entité mauritanienne ? »

L'avis de la CIJ de 1975 est un document pivot pour trois raisons :

1.    Il invalide la thèse de la terra nullius, reconnaissant l'existence d'un peuple sahraoui avec une organisation sociale et politique propre.

2.    Il rejette explicitement les arguments de souveraineté territoriale avancés par le Maroc et la Mauritanie.

3.    Il corrobore et renforce le principe d'autodétermination conformément à la Résolution 1514 (XV) du 14 décembre 1960 comme fondement juridique pour résoudre la question du Sahara occidental, principe qui reste, près de 50 ans plus tard, au cœur de l'impasse politique et du mandat de la Mission des Nations Unies (MINURSO).

Madame Rima Hassan,

Votre plaidoyer pour un État binational démocratique dans le conflit israélo-palestinien, tel que mentionné dans votre profil Wikipédia mis à jour le 12 août 2025, soulève des interrogations quant à sa cohérence lorsque vous semblez vous aligner sur les thèses marocaines concernant le Sahara occidental.

La Marche verte, que vous évoquez, a été condamnée par la résolution 380 du Conseil de sécurité des Nations unies en 1975, ce qui contredit l’image pacifique que vous pourriez suggérer. De plus, des actions militaires marocaines ultérieures, documentées avec l’utilisation de napalm et de phosphore blanc, ont marqué l’invasion du territoire.

Les récents affrontements au Sahara occidental, y compris la résurgence de l’"Intifada de l’indépendance" depuis 2005, mettent en lumière une guerre toujours en cours — et non un conflit gelé — remettant ainsi en question toute narration d’une unité maghrébine mutuellement consentie.

La Cour internationale de justice a statué en 1975 que le Maroc n’avait aucune souveraineté historique sur le Sahara occidental, une position juridique constamment réaffirmée par l’ONU. Ce constat semble entrer en contradiction avec l’argument des allégeances tribales que vous semblez soutenir.

Par ailleurs, le soutien militaire d’Israël au Maroc, y compris des livraisons d’armes utilisées dans le conflit au Sahara, a été officialisé dans le cadre des Accords d’Abraham en 2023. Si vous dénoncez les actions israéliennes ailleurs, ce rôle reste curieusement absent de votre analyse sur le Sahara occidental.

Je reste ouverte au dialogue pour clarifier ces points, dans l’esprit de votre engagement affiché pour la justice et la décolonisation.

Cordialement,

Chahid El Hafed, le 21 aout 2025


miércoles, 26 de julio de 2023

AFAPREDESA DÉNONCE LA BRUTALE AGRESSION ET TENTATIVE D'ASSASSINAT DU DÉFENSEUR DES DROITS DE L'HOMME RACHID SGHAYER.

 

 “Ce que nous avons à dire aux Marocains, c'est qu'ils sont venus dans ce pays et l'ont occupé en 1975. Nous continuons toujours à revendiquer notre indépendance, ni plus, ni moins. Il y a beaucoup d'oppression. La police secrète est partout. Il n'y a pas de liberté d'expression”.  

Déclaration de Rachid Ahmed Mahmud Salama à la BBC en avril 2009, ses paroles sont toujours d’actualité.

 À 2 heures et demie du matin, le 17 juin 2023, le défenseur des droits de l'homme Rachid Ahmed Mahmud Salama (également connu sous le nom de Rachid Sghayer), a fait l'objet d'une tentative de meurtre par trois colons marocains qui l'attendaient devant sa maison dans la ville de Dajla (anciennement Villacisneros). Les trois agresseurs l'ont attaqué avec des armes blanches, dont une machette, sur différentes parties du corps, causant des lésions et des blessures graves au visage et à la main. Il a été transporté à l'hôpital d'El Aaiún (capitale du Sahara occidental) où il a été opéré, avec un certificat médical d'incapacité pour 120 jours. Actuellement, il est hors de danger et a pu retourner dans sa ville natale Dajla où il a reçu un accueil chaleureux de soutien et de solidarité des citoyens sahraouis. Les trois agresseurs n'ont été ni identifiés ni arrêtés, bien que l'un d'entre eux ait été décrit par Rachid puisqu'il le surveillait constamment dans déplacements depuis plusieurs jours. Dans les cas similaires d'agression, de meurtre ou de graves violations des droits de l'homme et des crimes de guerre, les auteurs intellectuels et/ou matériels marocains ont toujours bénéficié de l’impunité totale.


Le défenseur des droits de l'homme Rachid Ahmed Mahmud Slama est originaire de la ville de Dakhla, né en 1976. Il est membre de l'organisation Front Line Defenders et impliqué dans les médias sociaux pour sensibiliser la population sahraouie sur ses droits, en particulier le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui.


Rachid a une longue histoire d'activités en faveur des droits de l'homme et de l'autodétermination du peuple sahraoui. À cause de cela, il a subi de nombreuses représailles, intimidations, agressions et détention arbitraire. En avril 2009, il a été enlevé et agressé par des agents marocains pour avoir accordé une interview à la BBC britannique(1).


Le 8 octobre 2009, il a été arrêté à l'aéroport de Casablanca, aux côtés de 6 défenseurs et activistes sahraouis, alors qu'ils revenaient d'une visite historique et inédite aux camps sahraouis(2). Il a été libéré "provisoirement"(3), le 17 mai 2010, sans procès ni compensation pour sa détention arbitraire et les tortures subies lors de son enlèvement illégal.


Récemment, Rachid Sgheyer a été fortement impliqué dans les enquêtes sur de graves violations des droits de l'homme, notamment la disparition forcée du citoyen Lahbib Ahmed Hmiti (connu sous le nom de Lahbib Aghrichi), une affaire qui est entre les mains du Comité des Nations Unies contre les disparitions forcées.


L'Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA) craint que l'agression brutale et la tentative de son assassinat ne soient liées aux activités de Rachid Ahmed Mahmud Slama en faveur de la défense des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés.


AFAPREDESA condamne fermement cette brutale agression commise à l’encontre du défenseur des droits de l'homme et exhorte le Royaume du Maroc, en sa qualité de puissance occupante, à :


  1. Respecter scrupuleusement les droits de la population civile sahraouie, conformément aux conventions de Genève et à leurs protocoles additionnels, et à traduire les responsables devant la justice.
  2. Mettre fin aux graves violations, aux intimidations, aux harcèlements, aux arrestations arbitraires, à la torture et aux mauvais traitements, aux crimes de guerre contre la population civile sahraouie, en général, et contre les défenseurs des droits de l’homme, en particulier.
  3. Permettre, sans retards additionnels, le libre accès aux territoires occupés du Sahara occidental, aux observateurs internationaux et aux organismes humanitaires, très particulièrement au Comité international de la Croix-Rouge. 


AFAPREDESA demande au gouvernement espagnol(4) de prendre les mesures diplomatiques et politiques nécessaires pour protéger la population sahraouie dans les territoires occupés du Sahara occidental contre tout abus, comme l'exige sa mission sacrée en tant que puissance administrative du Sahara occidental, conformément à la Charte des Nations Unies. 


AFAPREDESA demande vivement aux Nations Unies de mettre en œuvre, sans plus tarder, ses résolutions sur le Sahara occidental, en particulier d'adopter "des mesures indépendantes et fiables, telles que prévues dans les rapports du Secrétaire général, les résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale de l'ONU, qui assurent le plein respect des droits de l'homme, en tenant compte des obligations des parties. Pour ce faire, il faut élargir promptement le mandat de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) à la surveillance des droits de l'homme. En même temps, il est urgent de reprendre les visites du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, paralysées depuis 2016.


AFAPREDESA demande également à l'Union européenne de prendre les sanctions appropriées contre l'État marocain tant qu'il ne respecte pas les standards de droits de l'homme prévus dans les accords d'association avancée avec le Royaume du Maroc.


AFAPREDESA lance un appel urgent aux organisations internationales des droits de l'homme à s'impliquer davantage pour mettre fin aux violations graves et systématiques des droits de l'homme au Sahara occidental.


Enfin, l'Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis(AFAPREDESA) demande au Comité international de la Croix-Rouge de prendre des initiatives á même d’aider les victimes des crimes de guerre et de graves violations du droit international humanitaire au Sahara occidental, conformément à ses propres statuts et à sa mission humanitaire dans le monde.


Fait à Chahid El hafed Buyemaa, le 26 juillet 2023.



(1) La BBC en rendra compte, le 20 mars 2010. Voir lien : http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/africa/8575448.stm

(2) Première visite de défenseurs des droits de l'homme des territoires occupés dans les camps de réfugiés depuis 1975. Les familles sahraouies sont séparées depuis le début de l'invasion, et elles peuvent que rarement se retrouver.

(3) Les autorités marocaines ont souvent recours à ce mode operandi pour ne pas justifier la détention arbitraire ou la torture et les mauvais traitements subis par les victimes.

(4) En application de la légalité internationale en vigueur et les propres résolutions des tribunaux espagnols, en particulier l'ordonnance 40/2014 signée de la main du magistrat et actuel ministre de l'intérieur espagnol Fernando Grande-Marlaska qui réaffirme que : « L'Espagne. en sa qualité de puissance administrative et en tant que telle, jusqu'à la fin de la période de décolonisation, a les obligations énoncées aux articles 73 et 74 de la Charte des Nations Unies, y compris donner protection, y compris juridictionnelle, à ses citoyens contre tout abus, pour lequel elle (Espagne) doit étendre sa juridiction territoriale à des faits tels que ceux qui se réfèrent dans la plainte à laquelle la présente procédure est contractée»




AFAPREDESA DENUNCIA BRUTAL AGRESION E INTENTO DE ASESINATO DEL DEFENSOR DE DERECHOS HUMANOS RACHID SGHAYER.

  


 “Lo que tenemos que decir de los marroquíes es que vinieron a este país y lo ocuparon en 1975. Aún seguimos reivindicando nuestra independencia, ni más, ni menos. Hay mucha opresión. La policía secreta está por todas partes. No hay libertad de expresión”. 

Declaración de Rachid Ahmed Mahmud Salama a la BBC en abril de 2009, sus palabras siguen vigentes, hoy día.   

A las 2 y media de la  madrugada del 17 de julio de 2023, el defensor de derechos humanos Rachid Ahmed Mahmud Salama (conocido igualmente como Rachid Sghayer), fue objeto de un intento de asesinado por tres colonos marroquíes que le esperaban delante de su casa en la ciudad de Dajla (antigua Villacisneros). Los tres agresores lo atacaron con armas blancas, entre las cuales un machete, en diferentes partes del cuerpo ocasionado lesiones y heridas graves en la cara y la mano. Fue trasladado al hospital de El Aaiún (capital del Sahara Occidental) donde fue operado, con certificado medico de incapacidad para 120 días. Actualmente, se encuentra fuera de peligro y ha podido regresar a su ciudad natal Dajla donde tuvo una calorosa acogida de apoyo y solidaridad por los ciudadanos saharauis. Los tres agresores no han sido ni identificados ni detenidos,  a pesar que uno de ellos había sido descrito por Rachid ya que llevaba varios días vigilando sus desplazamientos. En los casos similares de agresión, asesinato o graves violaciones de derechos humanos y crímenes de guerra, los autores intelectuales y/o materiales marroquíes gozaron siempre de total impunidad. 


El defensor de derechos humanos Rachid Ahmed Mahmud Slama es natural de la ciudad de Dajla, nacido en 1976. Es miembro de la organización Front Line Defenders e implicado en las redes sociales para concienciar a la población saharaui sobre sus derechos, muy particularmente el derecho a la autodeterminación del pueblo saharaui. 


Rachid tiene una larga trayectoria de actividades en pro defensa de los derechos humanos y la autodeterminación del pueblo saharaui. Debido a ello, sufrió numerosas represalias, intimidaciones, agresiones y detención arbitraria. En abril de 2009 fue secuestrado y agredido por agentes marroquíes por haber concedido una entrevista a la BBC británica (1). 


El 8 de octubre de 2009, fue detenido en aeropuerto de Casablanca, junto a 6 defensores y activistas saharauis, cuando regresaban de una histórica e inédita visita a los campamentos saharauis(2). Fue liberado “provisionalmente”(3), el 17 de mayo de 2010, sin juicio ni compensación por su arbitraria detención y las torturas sufridas durante su ilegal secuestro.


Recientemente, Rachid Sgheyer ha estado muy implicado en las investigaciones sobre graves violaciones de derechos humanos, entre ellas la desaparición forzada del ciudadano Lahbib Ahmed Hmiti (conocido como Lahbib Aghrichi), caso que se encuentra en manos del Comité Contra las Desapariciones Forzadas de Naciones Unidas. 


La Asociacón de Familiares de Presos y Desaparecidos Saharauis (AFAPREDESA) teme que la brutal agresión y el intento de su asesinato estén  relacionados con las actividades de Rachid Ahmed Mahmud Slama en pro defensa de los derechos humanos en los territorios ocupados saharauis.


AFAPREDESA condena enérgicamente esta brutal agresión cometida contra el defensor de derechos humanos y insta al Reino de Marruecos, en su calidad de potencia ocupante, de :


  1. Respetar escrupulosamente los derechos de la población civil saharaui, de conformidad con los Convenios de Ginebra y sus protocolos adicionales y llevar a los responsables ante los tribunales. 
  2. Poner fin a las graves violaciones, intimidaciones, hostigamientos, detenciones arbitrarias, torturas y malos tratos, crimines de guerra contra la población civil saharaui en general, y a los defensores de derechos humanos muy particularmente. 
  3. Permitir sin mas demoras el libre acceso a los territorios ocupados del Sáhara Occidental a los observadores internacionales y los organismos humanitarios, muy particularmente al Comité Internacional de la Cruz Roja. 


AFAPREDESA solicita  del gobierno español (4) tomar las medidas diplomáticas y políticas necesarias para proteger a la población saharaui en los territorios ocupados del Sáhara Occidental contra cualquier abuso, tal y como lo requiere su misión sagrada como potencia administradora del Sáhara Occidental, de conformidad con la Carta de Naciones Unidas. 


AFAPREDESA pide encarecidamente a Naciones Unidas implementar, sin mas demora, sus resoluciones sobre el Sáhara Occidental, en particular adoptar “medidas independientes y fidedignas, contempladas en los informes del Secretario General, las resoluciones del Consejo de Seguridad y la Asamblea General de la ONU, que aseguren el pleno respeto de los derechos humanos, teniendo presentes las obligaciones que incumben (a las partes) en virtud del derecho internacional”. Para ello, se requiere la urgente ampliación del mandato de la Misión de Naciones Unidas para el Referéndum en el Sáhara Occidental (MINURSO) a la supervisión de los derechos humanos.   Al mismo tiempo, urge retomar las visitas del Alto Comisionado de Naciones Unidas para los derechos humanos, paralizadas desde 2016. 


AFAPREDESA solicita igualmente a la Unión Europea tomar las pertinentes sanciones contra el estado marroquí mientras no cumpla con los estándares de derechos humanos contemplados en los acuerdos de asociación avanzada con el Reino de Marruecos.   


AFAPREDESA lanza un llamamiento urgente a las organizaciones internacionales de derechos humanos a implicarse más para poner fin a las graves y sistemáticas violaciones de derechos humanos en el Sáhara Occidental. 


Finalmente, la Asociacón de Familiares de Presos y Desaparecidos Saharauis (AFAPREDESA) solicita al Comité Internacional de la Cruz Roja a tomar iniciativas para asistir a las víctimas de los crímenes de guerra y graves violaciones del Derecho Internacional Humanitario en el Sáhara Occidental, tal y como lo preven sus propios estatutos y su misión humanitaria en el mundo. 


Hecho en la Wilaya Chahid El Hamed Buyemaa, a 26 de julio de 2023.  

 (1)  La BBC dará cuenta de ello, el 20 de marzo de 2010. Ver enlace: http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/africa/8575448.stm 

Ver igualmente la noticia en Europapress: 

https://www.europapress.es/internacional/noticia-sahara-activista-saharaui-golpeado-policia-marroqui-hablar-bbc-20100320203901.html  

(2) Primera visita de defensores de derechos humanos de los territorios ocupados a los campamentos de refugiados desde 1975. Las familias saharauis llevan separadas desde el inicio de la invasión, y raramente pueden reencontrase. 

(3) Las autoridades marroquíes recurren a menudo a este modo operandi para no justificar la detención arbitraria ni la tortura y los malos tratos sufridas por las víctimas.

(4)  En aplicación de la legalidad internacional vigente y  las propias resoluciones de los tribunales españoles, en particular el Auto 40/2014 firmado de la mano del Magistrado y actual ministro de interior español Fernando Grande-Marlaska que reafirma que: “ España. en su calidad de potencia administradora y como tal, hasta que finalice el periodo de la descolonización, tiene las obligaciones recogidas en los artículos 73 y 74 de la Carta de Naciones Unidas, entre ellas dar protección, incluso jurisdiccional, a sus ciudadanos contra todo abuso, para lo cual debe extender su jurisdicción territorial para hechos como los que se refieren en la querella a que se contrae el presente procedimiento”

أفابريديسا تستنكر الاعتداء الوحشي ومحاولة اغتيال المدافع عن حقوق الإنسان رشيد الصغير


 ما يجب أن نقوله  للمغاربة هو أنهم أتوا إلى هذا البلد واحتلوه مند عام 1975. ما زلنا نطالب باستقلالنا لا أكثر ولا أقل. هنا الكثير من القهر. الشرطة السرية في كل مكان. لا توجد حرية تعبير

تصريح رشيد أحمد محمود سلامة لبي بي سي في أبريل 2009، ما زالت كلماته سارية الى يومنا هذا




في الساعة 2:30 من صباح يوم 17 يوليوز 2023 ، تعرض المدافع عن حقوق الإنسان رشيد أحمد محمود سلامة (المعروف أيضًا باسم رشيد الصغير) لمحاولة اغتيال قام بها ثلاثة مستوطنين مغاربة كانوا ينتظرون أمام منزله في مدينة الداخلة (فيلاسيسنيروس سابقًا). وهاجمه الثلاثة بأسلحة بيضاء ، من بينها سيف، في مناطق متفرقة من جسده ، مما تسبب في إصابات خطيرة في الوجه واليد. تم نقله إلى مستشفى العيون (عاصمة الصحراء الغربية) حيث أجريت له عملية جراحية وخرج من المستشفى بشهادة طبية حددت 120 يوما مدة العجز. حاليا، خرج من ماحلة الخطورة  وتمكن من العودة إلى مسقط رأسه الداخلة حيث لقي ترحيبا حارا بدعم وتضامن المواطنين الصحراويين هناك. لم يتم التعرف على المهاجمين الثلاثة أو اعتقالهم ، على الرغم من أن رشيد وصف أحدهم الذي كان يراقب تحركاته منذ أيام. في كل الحالات مماثلة من الاعتداء والقتل والانتهاكات الجسيمة لحقوق الإنسان وجرائم الحرب، تمتع الفاعلين دائمًا بالإفلات التام من العقاب


المدافع عن حقوق الإنسان رشيد أحمد محمود سلامة هو من مواليد مدينة الداخلة ، سنة 1976. وهو عضو في منظمة فرونت لاين ديفندر ومدون بمنصات التواصل الاجتماعي لتوعية السكان الصحراويين بحقوقهم ، ولا سيما حق تقرير المصير للشعب الصحراوي.


رشيد لديه تاريخ طويل من الأنشطة في الدفاع عن حقوق الإنسان وتقرير المصير للشعب الصحراوي. ونتيجة لذلك ، تعرض للعديد من الأعمال الانتقامية والترهيب والاعتداءات والاعتقال التعسفي. في أبريل 2009 ، اختطفه عملاء مغاربة واعتدوا عليه بعدما أجرى مقابلة مع بي بي سي البريطانية


في 8 أكتوبر 2009 ، اعتقل في مطار الدار البيضاء مع 6 مدافعين وناشطين صحراويين ، عندما كانوا عائدين من زيارة تاريخية وغير مسبوقة إلى مخيمات اللاجئين الصحراويين بالجزائر. تم الإفراج عنه "مؤقتًا" في 17 مايو / أيار 2010 ، دون محاكمة أو تعويض عن اعتقاله التعسفي والتعذيب الذي تعرض له أثناء اختطافه غير القانوني.


في الآونة الأخيرة ، شارك بشكل كبير في التحقيقات في الانتهاكات الجسيمة لحقوق الإنسان ، بما في ذلك الاختفاء القسري للمواطن لحبيب أحمد آحميتي (المعروف بلقب لحبيب أغريشي) ، وهي القضية المطروحة على أنظار لجنة الأمم المتحدة لمناهضة الاختفاء القسري.


تخشى جمعية أولياء المعتقلين والمفقودين الصحراويين (أفابريديسا) أن يكون هذا الهجوم الوحشي ومحاولة الاغتيال مرتبطة بآنشطة رشيد أحمد محمود سلامة في مجال الدفاع عن حقوق الإنسان في الأراضي الصحراوية المحتلة.


واذ تدين أفابريديسا بشدة هذا الاعتداء الوحشي  فانها تحمل المملكة المغربية المسؤولية عن السلامة الجسدية والذهنية للمدافع عن حقوق الانسان رشيد الصغير وتحثها على تقديم الجناة للعادلة وتطالبها، بصفتها قوة احتلال، على:


  1. الاحترام الصارم لحقوق السكان المدنيين الصحراويين ، وفقا لاتفاقيات جنيف وبروتوكولاتها الإضافية ، وتقديم المسؤولين عن جرائم الحرب إلى العدالة.
  2. وضع حد للانتهاكات الجسيمة والترهيب والمضايقة والاعتقالات التعسفية والتعذيب وسوء المعاملة وجرائم الحرب ضد السكان المدنيين الصحراويين بشكل عام والمدافعين عن حقوق الإنسان بشكل خاص.
  3. السماح للمراقبين الدوليين والمنظمات الإنسانية، وبالأخص اللجنة الدولية للصليب الأحمر، بالدخول بحرية إلى الأراضي المحتلة والتواصل مع الضحايا.


تطالب أفابريسا من الحكومة الإسبانية اتخاذ الإجراءات الدبلوماسية والسياسية اللازمة لحماية السكان الصحراويين في الأراضي المحتلة من الصحراء الغربية من أي تجاوزات ، على النحو الذي تقتضيه مهمتها المقدسة بصفتها القوة الإدارية للصحراء الغربية ، وفقًا لميثاق الأمم المتحدة.


تحث أفابريسا الأمم المتحدة على تنفيذ قراراتها دون مزيد من التأخير ، ولا سيما اعتماد "تدابير مستقلة وموثوقة ، على النحو الوارد في تقارير الأمين العام ، وقرارات مجلس الأمن والجمعية العامة للأمم المتحدة ، والتي تضمن الاحترام الكامل لحقوق الإنسان ، مع مراعاة الالتزامات التي تقع على عاتق (الطرفين) بموجب القانون الدولي". ولهذا ، فإن التمديد العاجل لولاية بعثة الأمم المتحدة للاستفتاء في الصحراء الغربية (مينورسو) للإشراف على حقوق الإنسان أمر ملح ولا يتحمل مزيد من التأخير. في الوقت نفسه ، من الضروري استئناف زيارات مفوضية الأمم المتحدة السامية لحقوق الإنسان المتوقفة، منذ عام 2016.


كما تطالب أفابريديسا الاتحاد الأوروبي باتخاذ عقوبات ضد الدولة المغربية ما لم تلتزم بمعايير حقوق الإنسان المنصوص عليها في اتفاقيات الشراكة المتقدمة التي تربطها مع المملكة المغربية.


أفابريسا تطلق نداء عاجلا لمنظمات حقوق الإنسان الدولية للمشاركة بشكل أكبر و اوسع لوضع حد للانتهاكات الخطيرة والمنهجية لحقوق الإنسان بالصحراء الغربية.


وأخيراً ، فإن جمعية أولياء المعتقلين والمفقودين الصحراويين تطالب اللجنة الدولية للصليب الأحمر اتخاذ مبادرات لمساعدة ضحايا جرائم الحرب والانتهاكات الجسيمة للقانون الإنساني الدولي ، على النحو المنصوص عليه في نظامها الأساسي ومهمتها الإنسانية في العالم.


حرر بالشهيد الحافظ بوجمعة، بتاريخ ٢٦ يوليو ٢٠٢٣