Campagne pour
la libération du groupe de Gdeim Izik
et tous les prisonniers politiques sahraouis
Le Royaume du Maroc a décidé de poursuivre 24 sahraouis du Groupe Gdeim Izik
par un tribunal civil, le 26 Décembre 2016, à Rabat, capitale du royaume. Ils
avaient été condamnés par un tribunal militaire à des lourdes peines allant
jusqu’à la perpétuité, le 18 Février 2012. Il s’agit d’une décision illégale contraire
au Droit, en violation flagrante des Conventions de Genève ratifiées par l'Etat
marocain[1]
et pour l’injustice subie depuis plus de 5 ans et demi en violation du droit
international des droits de l'homme. À l’instar le procès militaire précédent,
le processus civil sera entaché d'irrégularités et de l'absence de garanties
procédurales les plus élémentaires.
Face à ce simulacre de justice, l'Association des Familles des Prisonniers
et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA) lance un appel urgent pour leur libération des
21 sahraouis toujours en détention arbitraire depuis leur enlèvement en
relation avec le démantèlement violent du camp de Gdeim Izik, survenu le 8
Novembre 2010. Dans ce campement plus de 20.000 Sahraouis s’étaient rassemblés,
à 12 kilomètres de El Aaiún, pour exiger leurs droits sociaux et civils.
AFAPREDESA exige la libération immédiate et
inconditionnelle de ce groupe ainsi que tous les prisonniers politiques
sahraouis dans les geôles marocaines.
AFAPREDESA demandé l’envoi massif d'observateurs
internationaux dans ce procès illégal marocain contre des militants et des
défenseurs des droits humains du Groupe de Gdeim Izik.
AFAPREDESA a demandé l'intervention de l'ONU,
l'UA, l'UE, les partis politiques ainsi que les organisations des droits de
l'homme et de la société civile pour la libération de tous les prisonniers
politiques sahraouis.
Assez de répression et les violations des droits
dans les territoires occupés du Sahara Occidental!
AFAPREDESA informera régulièrement l'opinion nationale et internationale
sur la trajectoire de ces réputés défenseurs des droits de l'homme et activistes
sahraouis pour la liberté la dignité:
Abdellah Abhah
Abdellah Abhah est né en 1980 à Aaiun. Ouvrier. Il s’agit d’un activiste bien
connu pour son engagement pour les droits des travailleurs sahraouis et pour
l'autodétermination du peuple sahraoui. Il avait participé à de nombreuses
manifestations et sit-in pour demander la libération des prisonniers politiques
sahraouis, la clarification du sort des disparus sahraouis, la fin de
l'occupation, l'extension du mandat de la Mission des Nations Unies pour le
référendum au Sahara occidental (MINURSO) au Droit de l’Homme. Il a rejoint la
manifestation de Gdeim Izik de revendiquer que le peuple sahraoui puisse bénéficier
des ressources naturelles que le Maroc pille avec la complicité de certains
acteurs internationaux, dont l'Espagne, la France et l'Union européenne
elle-même. Il a été enlevé le 19 Novembre, 2010 à El Aaiún. Il a été soumis à
la torture et aux mauvais traitements. Condamné à la prison à vie par un
tribunal militaire à Rabat le 18 Février 2012. Depuis son arrestation, il a été
soumis à la torture, à des conditions de détention déplorables, au manque de
soins médicaux et de nombreuses grèves menées à ce jour, il souffre de douleurs
aiguës au niveau du dos et les articulations et la colonne vertébrale, Il souffre
également de maladies rhumatismes et des reins. Il est actuellement en prison
Aarajat, 6 km de Salé (Maroc). Sa famille a lancé un appel pour sa libération.
Mère d’Abdellah Abhah et sa nièce
"LES VOIR
LIBRES AVEC LEURS FAMILLES"
Transcription du
témoignage de Jadu nièce de Adellah Abhah:
https://drive.google.com/file/d/0B_IEhVj8nvf1bEpYcXZvTW9NMm8/view
"...
-du 0mn17s- Je suis la nièce de Abdellah
Abhah. Il est mon oncle du groupe Gdeim Izik actuellement dans les prisons
marocaines. Je l'ai plus revu depuis 2005. Je suis venu ici pour voir, plus ou
moins, comment vont les gens sous l'occupation marocaine. La situation est pire
de ce que je pensais. Il est pire que ce que nous voyons à la télévision et ce
que nous entendons. En plus de des souffrances des prisonniers dans les
prisons, il y a aussi la souffrance des familles. Par exemple, ma mère n'a
jamais pu aller rendre visite à son fils. Il y a déjà 3 ans de prison qu’il en
prison. Elle est très malade mais voudrait le voir, comme le souhaiterait n’importe
quelle mère, mais de nombreuses circonstances, il y a beaucoup de problèmes,
qui de lui permettent d'aller rendre
visite à son fils. Moi aussi j'aimerais aussi visiter mon oncle et je ne peux
pas. Ma grand-mère peine à marcher ainsi que de nombreux autres problèmes qui
nous empêchent d'aller le voir. Mais bon, je suis très reconnaissante à toutes
les associations qui sont avec nous, qui nous soutiennent, de près ou de loin,
tous ces gens qui sont avec nous. J'espère qu'ils continueront à se battre pour
voir mon oncle libre avec tous les prisonniers sahraouis dans les prisons
marocaines, les voir libres avec leurs familles. Merci ... "
[1] Article 76. - Les personnes
protégées inculpées seront détenues dans le pays occupé et si elles sont
condamnées, elles devront y purger leur peine. Elles seront séparées si possible
des autres détenus et soumises à un régime alimentaire et hygiénique suffisant
pour les maintenir dans un bon état de santé et correspondant au moins au
régime des établissements pénitentiaires du pays occupé. IV CONVENTION DE
GENÈVE https://ihl-databases.icrc.org/applic/ihl/dih.nsf/48f761e1a61e194b4125673c0045870f/e8acc1a1e2a34f5fc1256414005deecc
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