Communiqué de presse
L'Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA) célèbre aujourd'hui le 8 novembre, la journée nationale du détenu sahraoui qui coïncide avec le 11e anniversaire du démantèlement violent du camp de la dignité de Gdeim Izic par les forces d'occupation marocaines. L'AFAPREDESA rappelle que depuis le début de l'invasion marocaine, le 31 octobre 1975, plus de 30 000 Sahraouis, dont des bébés, des femmes enceintes et des personnes âgées, ont subi les détentions arbitraires. 4 500 autres personnes ont été victimes de disparition forcée. Toutes ces personnes ont été systématiquement soumises à la torture et à d'autres traitements cruels, inhumains et dégradants. Actes qui s'inscrivent dans le plan d'extermination et de génocide du peuple sahraoui, vérité juridique reconnue par la Cour espagnole dans sa sentence 1/2015 et par de nombreux titulaires de mandat des Nations Unies, tout particulièrement le Groupe de travail des Nations Unies sur les détentions arbitraires et Comité contre la torture de l'ONU.
Actuellement 59 détenus sahraouis sont détenus longtemps sont derrière les barreaux et sont répartis sur huit prisons, dont 7 dans le territoire marocain, en violation du droit international humanitaire qui interdit explicitement les transferts des prisonniers en dehors du territoire occupé. Tous ont subi des tortures et continuent d'être soumis à des peines cruelles, inhumaines et dégradantes. En raison des graves conditions, ils souffrent de maladies chroniques sans pouvoir bénéficier des soins de santé requis. Ils ne reçoivent pas de visites de leurs proches et les communications téléphoniques sont souvent interdites. Une situation qui s'est considérablement aggravée depuis la reprise des hostilités à la suite de la violation du cessez-le-feu par les forces d'occupation contre des manifestants pacifiques à Guerguerat, le 13 novembre 2022,
L'Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA) exprime sa profonde préoccupation face à la grave situation des prisonniers politiques sahraouis et exige leur libération immédiate et inconditionnelle.
L'AFAPREDESA lance un appel urgent à l'Etat espagnol pour qu'il assume pleinement ses responsabilités en sa qualité de Puissance administrante en protégeant la population sahraouie sous occupation marocaine, conformément à la Charte des Nations Unies.
L'AFAPREDESA demande aux Nations Unies d'élargir, sans délai, le mandat de la MINURSO pour protéger et surveiller les droits de l'homme, pilier de ses missions de paix des Nations Unies dans le monde.
L'AFAPREDESA demande également l'intervention urgente de l'Union Africaine pour mettre fin aux graves et flagrantes violations du Royaume du Maroc de l'Acte Constitutif de l’UA et de la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples.
Camps de réfugiés sahraouis, 8 novembre 2021
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