2018 Année des Disparus
Sahraouis
Solidarité avec les Victimes du Génocide
Campagne pour
la Vérité et pour la Justice
L'Espagne et le Maroc, une responsabilité partagée
Sortir les plus de 400 de disparus de l’Oubli et
du Déni de Justice
Sidi Mohamed Basiri, disparu depuis le 18 juin 1970 suite à son enlevement par les autorités espagnoles
Après 47 années, plus de 400 familles sont
toujours sans nouvelles de leurs parents disparus suite à leur enlèvement par
les autorités espagnoles directement (cas de Sidi Mohamed Basiri, 18 juin
1970), avec leur complaisance (cas des disparitions forcées allant du 31
octobre 1975 au 26 février 1976) et sous leur responsabilité juridique pour
tous les cas survenus postérieurement.
Bien que la Responsabilité matérielle incombe directement aux autorités
coloniales marocaines, l’Espagne est toujours responsable en tant que puissance
admnistarante de jure du territoire du Sahara Occidental.
Les familles des disparus sahraouis réclament,
haut et fort, leur droit absolu de connaître la vérité sur le sort des leurs
parents disparues et le lieu où elles se trouvent, ce droit ne peut souffrir
aucune limitation ou dérogation. Aucun but légitime ni aucune circonstance exceptionnelle ne saurait être
invoqué par les Etats pour restreindre ce droit. La Convention pour la
Protection de Toutes les Personnes Contre les Disparitions forcées, signée et
ratifié par les Royaumes de l’Espagne et du Maroc, affirme par ailleurs que
« le droit de toute victime de savoir la vérité sur les circonstances d'une
disparition forcée et de connaître le sort de la personne disparue, ainsi que
le droit à la liberté de recueillir, de recevoir et de diffuser des
informations à cette fin. »
La Convention reconnaît également que le droit à la Justice pour les
victimes des disparitions forcées et oblige les Etats parties à « prendre les mesures
appropriées pour enquêter sur les agissements définis à l'article 2, qui
sont l'œuvre de personnes ou de groupes de personnes agissant sous l'autorisation,
l'appui ou l'acquiescement de l'État, et pour traduire les responsables en
justice. » (Article 3 de la Convention)
D’autre part, les Conventions de Genève
et leurs protocoles encadrent les disparitions forcées en temps d’occupation.
C’est pourquoi, l’Association
des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA) appelle le Comité
international de la Croix-Rouge (CICR) à assumer son rôle de « gardien du droit
international humanitaire » et de défenseur des victimes de l’occupation. Il
est grand temps pour que le CICR agisse auprès des Etats parties des Conventions
de Genève pour leur rappeler leur responsabilité à les respecter et les faire
respecter en toutes circonstances. Les gouvernements marocain et espagnol, ainsi
que leurs autorités militaires respectives, ont l'obligation de fournir,
conformément au Droit International Humanitaire, des informations sur le sort
des personnes disparues au Sahara Occidental.
L’AFAPREDESA déclare l’année 2018, année des disparus sahraouis pour
qu’enfin les familles puissent connaître la Vérité et obtenir Justice.
L’AFAPREDESA lance une campagne de Solidarité et de Soutien avec les
victimes des disparitions au Sahara Occidental, jusq'à ce qu'on les retrouvent.
Campements de Réfugiés Sahraouis, le 1er Janvier 2018
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